Un monde Russolien

"Je suis né entre Naples et Palerme, c'est à dire à Lyon en 1961 entre la raffinerie de Feyzin et le Parc de la Tête d'or, je voulais faire des films, mais je n'ai été qu'un petit cinéaste dans ma tête, et c'est bien quand même."

Sébastien Russo

En préparation mon second livre, sans dessin, ni trompette, un monde Russolien

Ce que vous voulez savoir sur Seb Russo
“Si l’on sait exactement ce qu’on va faire, à quoi bon le faire ?”
Pablo Picasso

J’ai toujours rêvé d’être un héros de bandes dessinées, je voulais marcher sur la lune. Un jour mon papa est arrivé avec une guitare à la maison, il a joué du soir au matin pendant des années, puis il est parti et je n’ai jamais marché sur la lune. Pendant des années, j’ai vu une publicité de Vasarely dans un arrêt de bus, je me suis posé des questions, et j’ai commencé à apprendre le dessin en m’abreuvant d’images. J’ai lu les albums de Philippe Druillet entre les rayons de conserves et le rayon bricolage. Et, comme je ne pouvais toujours pas marcher sur la lune, je me suis inventé un monde en restant accroché à une branche, j’ai dessiné, j’ai peint. Pour moi, cet acte n’est pas un acte simple, c’est un plongeon dans le rêve, une ligne, un trait , un sens, du noir du blanc et un monde prends naissance, avorté parfois, je n’ai jamais rien jeté ! 

Après un passage à l’École des Beaux arts de Lyon, j’ai appris à écouter, entendre et voir. Je me suis nourri de Laurie Anderson, je me suis noyé dans le travail d’Andy Warhol et du pop art. Puis retour dans la vie, j’ai passé mon temps à parcourir les ateliers d’assemblages tout en dessinant 4 heures par jour, parfois même devant une machine ! Sans avoir marché sur la lune, j’avais la tête dans les nuages, dans mon dessin. J’ai travaillé pendant plus de 20 ans dans l’anonymat le plus complet, ne pas avoir le temps de montrer, ne pas pouvoir en parler.

Depuis 1996, je travaille aussi avec l’outil informatique et je réalise des images, des mondes, des personnages sortis tout droit de mon imagination. Mon travail est en constante mutation. Peu à peu je me dirige vers le vide, vers le conceptuel, comme si j’en avais fait le tour. L’art est un acte: provoquer des sensations chez le spectateur, le perdre parfois, le noyer sous les images…

Je n’ai jamais regardé derrière moi, je n’ai jamais pensé à l’avenir, j’ai marché sur le présent, je me suis provoqué une indigestion d’images, de rêves et de couleurs. Pour moi l’art n’est rien si il n’est pas partagé et aujourd’hui je partage avec vous mes premiers pas sur la lune. Je finirais avec cette phrase de Joseph Beuys « Je suis convaincu que chacun de nous est un artiste et que sa plus belle œuvre d’art c’est sa vie.».
Nouveau« Depuis 2000, la peinture, le dessin et l’art numérique sont devenus mes activités principales. Arrivé à Saint-Cyr-sur-Loire en 2011, j’ai commencé un travail nommé « La belle évasion », haute en couleurs et avec des personnages à la Haring. « La belle évasion » se veut une peinture joyeuse et ludique, je n’utilise que des couleurs chaudes, pour exprimer cette joie de vivre, mon activité artistique. En plus de ce travail plus conventionnel, j’utilise aussi des outils informatiques pour faire évoluer mon activité car je suis aussi graphiste » commente Seb Russo.

 « En cette époque, je pense que la peinture doit être un amusement pour les yeux et une histoire que chacun de nous peut s’inventer. J’aimerais que mon projet artistique devienne aussi une manière de décorer les rues d’une ville. La couleur et les formes sont pour moi un moyen de transmettre mes joies et mes émotions diverses ». Seb Russo.
 paragraphe
La biographie de Seb Russo selon Jan BARDEAU

Seb Russo provient d'une famille d'immigrés italiens, ouvriers, modestes selon le terme pour désigner les pauvres, d'abord résidents du quartier des Minguettes à Lyon, à l'époque connu entre autres pour ses rodéos automobiles du samedi soir (avec les flics au cul cela va de soi) et son mélange à peu près pacifique apparemment d'Italiens (donc), Portugais, Espagnols, Maghrébins. Une cité vivante, une cité de souffrances aussi.

Seb Russo apprend à dessiner dans son coin, l'oreille collée à France Inter, rêvant d'autre chose, rêvant d'art, pour autant, après un bref passage au Beaux-Arts de Lyon, il abandonnera ses études par manque de moyens et intègrera les rangs des ouvriers de l'industrie. Constantes difficultés des classes populaires à sortir des ornières où elles naissent, sans argent, sans la culture spécifique qui permet l'assimilation dans les milieux d'un cran au-dessus dans la hiérarchie socio-professionnelle et, bien entendu, sans indulgence à attendre pour pardonner leurs (nos) airs couillons, leurs (nos) voix trop fortes ni leurs (nos) plaisanteries grassouillettes et surtout pas leur (notre) look au rabais. On connaît l'intransigeance des cultureux face aux mises vestimentaires sans recherche (mais surtout sans pognon) ou face au non respect des codes de conduite comme cette droite dignité un chouïa blasée qu'il convient d'affecter, doublée souventes fois d'une tranchante langue de pute.

Quoi qu'il en soit, dessinant comme un forcené, la nuit devant ses machines, au stylo bille sur des bouts de papier, Seb Russo développe une grande sûreté, une grande rapidité de trait, qui en fait un dessinateur hors pair.

Mon opinion, qui est la mienne, et je m'en remercie, consisterait d'ailleurs à penser que Seb Russo est plus un dessinateur que véritablement un peintre, ses traits jaillissent, s'entremêlent, créent des formes inattendues, des visages surgissent, des corps sinuent et s'emmêlent et, partant parfois de tracés aléatoires, se construisent des maelströms de figures, un chaos comme celui simplement de la vie, mouvant et créatif.

Seb Russo tâte également d'art numérique qui, comme le prétendent les béotiens, consiste uniquement en quelques clics sur Toshop (comme les béotiens appellent Photoshop, jamais entendu un graphiste appeler Photoshop Toshop, ou InDesign Deesi, ou Illustrator Totor, enfin bref).

Enfin, si d'aucuns, plaisantins ou malandrins, projettent de se rendre sur place pour y semer leur zone du tonnerre de leur mère, tremblez, car le Seb vous châtiera à vibrants coups de cannes sur votre mignon fion (et avec plaisir).

Seb Russo dans la Presse 

Seb Russo à La Maison du Passeur de Savonnières

Il n'était pas destiné à devenir artiste?! Né dans une famille italienne, son destin était de devenir mécanicien d'entretien. Un métier qu'il a longtemps exercé. Mais quand on est destiné à devenir artiste, il n'y a rien à faire… Pour Seb Russo, le catalyseur fut un souvenir de son passé?: « J'ai toujours rêvé d'être un héros de bandes dessinées, et je voulais marcher sur la Lune. Un jour mon papa est arrivé avec une guitare à la maison, il a joué du soir au matin pendant des années, puis il est parti quelques années plus tard et je n'ai jamais marché sur la Lune. » Ce rêve de gosse, associé au souvenir d'un papa partit bien trop tôt, c'est tout cela qu'il couche sur la toile. Et Seb rêve en couleur, alors il en met partout, et comme il a beaucoup de choses à dire, ses œuvres sont comme un condensé de ses pensées, de ses envies, de ses folies et de ses peurs aussi. Des toiles devant lesquelles on ne reste pas indifférent, et dans lesquelles on découvre à chaque fois un peu plus que ce que l'on avait vu il y a une minute à peine… Pas facile de décrire une exposition de Seb Russo, encore moins celle qui a été inauguré à la Maison du passeur et qui durera jusqu'au 3 septembre. Le plus simple est de passer la voir, et si vous avez la chance de voir l'artiste, de lui parler. L'homme est timide, mais il a tellement de choses à dire qu'il n'en est que plus passionnant. Seb Russo, La Maison du Passeur, rue principale, face à l'église de Savonnières, entrée libre et gratuite, du mardi au vendredi de 14?h à 18?h, le samedi de 10?h à 12?h?30 et le dimanche de 14?h à 18 h.

La Nouvelle République Savonnières

« On dit de moi que je fais du street art, de l'art singulier, de l'art contemporain, de l'art conceptuel ou que sais-je encore. Pour moi, c'est simplement du rêve et de l'improvisation »

Une peinture sans contraintes et des projets plein la tête.
 
Amatulli Dominique


Seb Russo compte parmi ces artistes dont la peinture se confond avec son histoire. Sous le titre La Belle évasion, il expose à la galerie Moutt'Art, jusqu'à la fin du mois d'août.
Il reprend volontiers à son compte la phrase de Pablo Picasso : « Si l'on sait exactement ce qu'on va faire, à quoi bon le faire ? ».
Quand il jette les premiers coups de pinceaux sur la toile blanche, Seb Russo ignore lui aussi où va l'emmener le dessin. Cela ne le préoccupe d'ailleurs nullement, puisqu'il ne pense pas plus à l'avenir qu'il ne se penche sur le passé.
Des Minguettes à la paix de Touraine
La vie n'aura pourtant pas été pour lui un long fleuve tranquille. Une enfance passée aux Minguettes, un quartier difficile de la banlieue lyonnaise « qui vous colle à jamais une étiquette dans le dos », puis, à l'âge de quinze ans, un déménagement dans un village de Bourgogne. Là il apprend la solitude, mais cet isolement se révélera fondateur dans son parcours d'artiste.Il découvre au hasard d'un album le monde fantastique de Philippe Druillet, qui éveille en lui le besoin vital de dessiner tout ce qui l'entoure.
Sur concours, il entre à l'école des Beaux-arts de Lyon. Là, il espère progresser en dessin, « mais on y apprend surtout à être un artiste », se désole-t-il encore aujourd'hui. Il y fait cependant de belles rencontres comme celle de Robert Combas, l'un des pères de la figuration libre.
À l'âge de 25 ans, Seb Russo entame une carrière d'ouvrier d'usine, qu'il exercera vingt ans durant. Mais il ne cessera jamais de dessiner, parfois au détriment de son travail, accumulant une impressionnante collection d'œuvres.
Aujourd'hui installé à Tours et libre de toute contrainte il peut s'adonner pleinement à sa passion.
« On dit de moi que je fais du street art, de l'art singulier, de l'art contemporain, de l'art conceptuel ou que sais-je encore. Pour moi, c'est simplement du rêve et de l'improvisation », observe sobrement celui qui désormais s'est fait un nom parmi les artistes les plus imaginatifs.
Colorée, foisonnante, optimiste, la peinture de Seb Russo éclabousse la toile d'une énergie indomptable et d'une inaltérable soif de vie.
Elle est là, La Belle évasion, titre de son exposition et aboutissement de sa vie en Touraine.
Exposition jusqu'au 27 août à la galerie Moutt'Art. Ouvert du mardi au samedi de 11 heures à 19 heures. 25, rue de la Treille, tél. 04.73.91.08.46 Internet : www.galerie-art-singulier.com

SEB RUSSO 
AU PAVILLON DE LA CRÉATION DE 
SAINT CYR SUR LOIRE

Les cimaises du pavillon de la Création affichent l'univers très coloré de Seb Russo.

Cet artiste, qui a fréquenté l'école des beaux-arts de Lyon et qui est aussi infographiste, définit son art comme appartenant à la figuration libre, mouvement artistique apparu dans les années 80. « Mon travail est inspiré de la bande dessinée, de la figuration libre et du street art. Comme en BD, j'entoure toujours les couleurs de noir », explique-t-il.
Arrivé en Touraine il y a cinq ans, il apprécie d'avoir maintenant un atelier où il peut travailler debout sur de grands formats et rêve de pouvoir un jour exposer l'ensemble de ses œuvres : « J'ai travaillé pendant plus de 20 ans dans l'anonymat le plus complet, sans avoir le temps de montrer, sans pouvoir en parler. » Depuis une quinzaine d'années, la peinture, le dessin et l'art numérique sont devenus ses activités principales et en s'installant à Tours, d'abord, puis à Saint-Cyr, il y a quatre ans, il a commencé un travail nommé « La Belle Évasion », haut en couleurs et « avec des personnages à la Haring ». « La Belle Évasion » se veut une peinture joyeuse et ludique : « Je n'utilise que des couleurs chaudes pour exprimer cette joie de vivre qu'est mon activité artistique. » Cette année 2015 lui aura permis d'exposer à Montpellier, Avignon, Paris, entre autres, et en Touraine, à Saint-Pierre-des-Corps. A Saint-Cyr, Seb Russo présente trois peintures et un portrait, avec l'espoir de trouver un plus grand espace pour sa prochaine exposition. 
Share by: